2015

Une superbe finale gâchée…

C’est à la seconde que s’est achevée, dans les spéciales, la 32e édition du rallye de Wallonie. Mais, pour la victoire, c’est après de trop longs palabres que Cédric Cherain l’a finalement emporté sur Freddy Loix, pénalisé de 10 secondes pour avoir pointé en retard, rejetant dans l’ombre une formidable fin de course qui constitue l’un des plus beaux épisodes du rallye belge depuis de longues années. Un vrai gâchis…

93 équipages ont participé, ce week-end du 1er mai, à la 32e édition du rallye de Wallonie, quatrième manche du championnat de Belgique. Malgré des prévisions alarmistes, ce n’est que dimanche en toute fin de matinée que la pluie s’est réellement mise à tomber, après deux belles étapes ensoleillées qui ont permis un nouveau grand succès populaire de la (double) spéciale show, vendredi soir sur la Citadelle de Namur. Une ultime boucle dominicale décisive, offrant un final à suspense jamais vu au rallye de Wallonie : entre Freddy Loix et Cédric Cherain, encore 3e et 4e à deux spéciales du terme, ça s’est joué sur un peu plus d’une seconde au total de plus de 250 km contre le chrono, soit plus de 2 heures de pilotage !

Et dire que la classique namuroise aurait pu tourner à une ennuyante course par élimination des ténors : invité de marque au volant de la DS3 R5 que pilotait il y a peu son… copilote de luxe Pieter Tsjoen, le Français Stéphane Lefebvre fut le premier leader vendredi soir mais aussi le premier favori à renoncer le lendemain (différentiel ES8), bientôt suivi par celui qui venait de lui ravir le commandement et qui était également le leader du championnat, Kris Princen, auteur de 3 meilleurs temps puis d’une petite faute éliminatoire (bris de direction, ES11).

D’autres ténors ont renoncé le samedi, comme Patrick Snijers (rampe d’injection, reparti en super-rallye dimanche), Philippe Stéveny, Michiel Becx (mécanique puis tonneaux le dimanche !) et Bertrand Grooten (sortie) ou l’ont fait ce dimanche à l’image de David Bonjean et Tim Van Parijs (touchette) ou Olivier Collard (moteur) alors qu’il s’était rapidement installé dans le top 10 au plus fort de la bagarre avec sa « petite » Mitsubishi EvoX Gr.A.

Mais le héros de la manche a assurément été Benoît Allart, encore en tête de l’épreuve dans l’antépénultième spéciale avec sa « grand-mère de Skoda Fabia WRC » et finalement 4e, également devancé par Xavier Bouche ! Un mauvais choix de pneus sous la pluie et quelques erreurs en fin de parcours sans doute dues à la pression n’enlèvent rien aux mérites de « Fastben » qui se consolera – un peu – en s’étant montré le meilleur performer de l’épreuve (9 meilleurs pour temps pour 7 à Loix, 3 à Bouche et Cherain et encore 2 à Lefebvre et Princen). A la connaissance des évènements survenus à l’arrivée, il aurait vraiment mieux valu que le Marchois s’impose, l’histoire aurait été bien plus belle et limpide !

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