2021

Fernémont au bout du duel! / CRITERIUM: Bouts règne en maître

Fernémont au bout du duel!

 

Comme à l’East Belgian Rally, la manche précédente du Kroon Oil Rally Championship, c’est au sprint que s’est jouée la victoire lors d’un rallye de Wallonie disputé dans des conditions idéales, devant un public aussi nombreux que passionné et heureux de retrouver ’’son’’ rendez-vous annuel.

Adriant Fernémont et Samuel Maillen n’ont pas failli. A la lutte pendant tout le rallye avec Grégoire Munster et Louis Louka, les vainqueurs 2019 n’ont pas tremblé et ont réussi le sans faute, en devançant finalement le coriace pilote Hyundai de 5’’4. Belle revanche pour l’Andennais qui a inversé la tendance de l’East Belgian Rally où il avait dû s’incliner pour 3’’5.  « Dieu que ce fut difficile ! », a avoué le vainqueur « Grégoire a maintenu la pression jusqu’au bout et j’ai connu une fin de parcours délicate avec un moteur en petite forme. Mais je ne vais pas bouder mon bonheur : je gagne une nouvelle fois ’’à domicile’’ et je m’installe en tête du championnat ; croyez-moi, ça prend aux tripes ! » Battu d’un souffle avec les honneurs, le représentant Hyundai souligne aussi l’intensité des débats et insiste sur l’importance d’une entrée en matière un peu délicate : « Mon choix de pneus hasardeux dans la première spéciale de ce samedi m’a coûté cher mais je me suis battu jusqu’au bout pour tenter de faire trébucher Adrian. Il a tenu bon, bravo à lui. »

Impressionnant de constater qu’en deux rallyes consécutifs, l’écart entre Fernémont et Munster n’excède donc pas… 1’’9, preuve de l’intensité de la lutte que se livrent ces deux cadors. Juste derrière eux, Cédric Cherain n’a pas démérité en plaçant sa Skoda Fabia Rally2 à 17, 7 secondes à peine du leader. « J’ai payé le manque de roulage et je n’étais pas dans le rythme en début de course. Or, dans une explication aussi serrée, il faut se sentir en confiance dès les premiers mètres. Rendez-vous est pris pour le Condroz et Spa que je préparerai en m’alignant à Jalhay… afin précisément de trouver immédiatement le tempo. »

Cedric de Cecco, qui découvrait sa Citroën DS3 Rally 2, a signé de superbes chronos mais ne pouvait rien à la régulière. Il termine 4e à 1’15’’. Bastien Rouard (Ford Fiesta), comme attendu termine un peu plus loin, solidement arrimé à la 5e place depuis le premier tronçon chronométré.

Alors qu’il n’avait pas entamé son rallye de la meilleure des façons, Olivier Collard a magnifiquement exploité sa Porsche 997 GT3 et a surtout pris un « pied pas possible » au volant de la voiture de Francis Lejeune. Il termine 6e et autoritaire vainqueur en GT devant Glen Janssens (Porsche) et Stefan Prinzie (Alpine).

Magnifique bagarre à trois en Renault Clio Benelux Trophy avec Benoît Verlinde, Tom Rensonnet et Gilles Pyck qui se sont battus à coups de dixièmes. C’est finalement Verlinde qui sort vainqueur de cet trio infernal, avec 5,5 sec d’avance sur Rensonnet et 16,1 sec sur Pyck. Ils termines P9, 10 et 11 au général, juste derrière la Hyundai i20 Rally 2 de Schmelcher, mais devant Thibaut Mazuin (Peugeot 308 Rally 4), il est vrai quelque peu esseulé dans sa catégorie et en Junior.

À noter encore la malheureuse crevaison qui frappe Sébastien Luis (Skoda S2000) et le rejette à un lointain 17ème rang (alors qu’un top 10 semblait assuré), et le succès de Dirk Deveux (Ford Escort) en Historiques.

Au championnat, Adrian Fernémont s’installe donc en tête avec 81 points contre 79 à Ghislain de Mévius (absent pour cause de… mariage de son meilleur ami). Mais dès le prochain week-end, la hiérarchie risque d’être bousculée  lors du Sezoens Rally à Bocholt. Pas de doute, cette cuvée 2021 du championnat est exceptionnelle et le rallye de Wallonie, malgré le changement de date, y a largement contribué.

 


 

CRITERIUM: Bouts règne en maître

 

C’est peu dire que Manu Bouts et Guy Burniat ont dominé le Critérium disputé dans le cadre du rallye de Wallonie. Réalisant tous les scratches, la belle BMW M3 E46 – une ex-Andy Lefevere venue en droite ligne du… WTCC – n’a laissé que les miettes du festin à ses rivales, ralliant l’arrivée avec la bagatelle de 2’07’’8 d’avance sur la Renault Clio RS de Patrick Grignet-Benoît Scaillet : « Il nous a manqué… 200 cv pour menacer Manu et Guy, » commentait en souriant le pilote de la traction française. « Plus sérieusement, nous avons pris énormément de plaisir sur ce parcours de toute beauté, alliant les portions rapides et techniques ; et nous sommes très heureux d’avoir multiplié les … 2ème temps. »

Le duo Bouts-Burniat s’impose à Jambes pour la deuxième fois : « Exact, nous avions déjà gagné ensemble il y a treize ans à bord d’une M3 déjà mais il s’agissait alors du modèle E30 Groupe A, » se souvient le pilote. « Ce samedi, nous avons savouré chaque moment, sans pour autant traîner en chemin en réalisant des performances qui nous auraient souvent permis de figurer dans le top 10 de la manche nationale. Certes, la BMW est très puissante mais il faut aussi la garder sur la route… »

Le podium est complété à 3’15’’2 par Frederik Vandeloock-Inge Swysen, impeccables sur une BMW 325i dont la ’’cavalerie’’ n’est en rien comparable à celle de sa cousine victorieuse : « Sur le sec, il était difficile de faire mieux et nous nous sommes bien amusés, c’est le principal ! »

Nicky Thijs-Joren Mievis (BMW M3 E36) viennent ensuite à 5’06’’ des lauréats, précédant Laurent Vanton-Laurent Delvaux (Citroën C2-R2 Max // +5’06’’0) qui prennent de peu la mesure de Guy Grosjean-Theo Surson (Peugeot 205 GTi // +5’13’’6). Ajoutez Valentin Dozot-Cyrill Lizen (Renault Clio // +5’54’’7), Patrick Michiels-Wouter Dierckx (BMW E21 // +6’43’’1), Jean-Louis et Lou Delogne (Peugeot 106 GTi // +7’27’’6) et Benoît Gillot-Géraldine Mattard (BMW M3 // 7’34’’3), et vous avez le top 10 de ce Critérium dont tous les concurrents ont largement apporté leur écot à la réussite du week-end.

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